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Persiste et signe
Commission européenne du 15 février 2016


20 mars 2016



Au sortir du bois...


Suite à nos réflexions et à ce que nous avions compris des non-dits du représentant de la Commission européenne, rencontré mi-décembre 2015, l'UNPACT affirmait depuis plusieurs mois – un peu seule dans le paysage des défenseurs des détenteurs d'armes légales – que la principale responsabilité de la proposition de modification de la Directive européenne se dissimulait au sein du gouvernement français. Et cela malgré les informations résolument contraires que nous avions pu recueillir lors de notre récente entrevue avec la direction de la DLPAJ.


Nous avons aujourd'hui la satisfaction de trouver une confirmation de poids du bien-fondé de notre analyse de la situation et de la répartition des responsabilités. En effet, le principal responsable de cette proposition de modification est venu en personne sur TF1 pour exposer que nous avions bel et bien raison. Bernard Cazeneuve a en effet revendiqué personnellement être l'initiateur de cette demande à la Commission européenne, transformant d’ailleurs au passage la dénomination initiale de la directive armes pour en faire une « directive de lutte contre les trafics », ce qui est à la fois réducteur et totalement faux quand on examine avec un peu d’attention le contenu du texte. Ou potentiellement dramatiquement et tristement inefficace si l’on voulait encore croire à une quelconque sincérité dans le but à atteindre…


Ensuite, faute de pouvoir dire officiellement que l'opposition à ces modifications provient de citoyens européens, d’hommes politiques, voire de gouvernements excédés par de telles pratiques liberticides, il s'en prend alors à un prétendu lobby des « marchands de fusils », expression parfaitement dédaigneuse et méprisante destinée à éviter l'emploi des termes « marchands d'armes», qui seraient trop facile à renvoyer dans les dents d'un gouvernement français qui, lui-même, vend des armes à qui en veut pour tenter ainsi, au prix de tous ses efforts, de redresser une balance commerciale qu'il met régulièrement à mal par toutes ses autres mesures.


La réalité vient donc de rejoindre ce que d'aucuns, se référant à notre analyse, prétendaient être pure fiction issue des cerveaux « enfiévrés » du CA de l'UNPACT. « Pure fiction » mettant évidemment inopportunément à mal l'argumentaire de ceux qui tentaient de voler au secours du gouvernement français en accusant la Commission européenne d'être seule à l'origine de tous nos maux.


Ces jeux de poker menteur perpétuels auxquels nous sommes confrontés de plus en plus souvent sont des dénis de démocratie ! Mais, à vouloir toujours faire prendre des vessies pour des lanternes et agiter tous les ressorts des peurs dans l'inconscient collectif, le gouvernement vient, par la bouche de M. Cazeneuve, d'avouer encore une fois son impuissance et sa course à l'échalote derrière des terroristes qui gardent l'initiative.


Comme dit le ministre de l'Intérieur : « La loi antiterroriste votée en décembre 2012, celle que j'ai fait adopter en 2014, arrêtait déjà un ensemble de mesures très puissantes ». Hélas on connaît la suite : janvier 2015, Charlie Hebdo ! Il enchaîne : « Nous avions pris de nouvelles dispositions après le mois de janvier [2015] ». Hélas on connaît la suite : novembre 2015, le Bataclan !


C'est bien une déclaration et un aveu en bonne et due forme de totale impuissance.


Et, pour cacher cette impuissance – qu’on essaie de transformer aux yeux de la France en preuve absolue d’efficacité –, on agite la peur, on maintient un état d'urgence qui n'a aucune efficacité contre les cibles qu'il prétend combattre, on fait semblant d’agir en maintenant un plan Vigipirate sans dire qu'on est obligé de diminuer les effectifs présents sur le terrain puisque toutes les ressources de l'armée et de la police étaient déjà épuisées avant de décréter qu'on continuait à le mettre en œuvre. Et ce plan Vigipirate, qui ne sert à rien pour protéger les populations ni même les lieux de culte, n’a pour autre but que de maintenir cette atmosphère de peur diffuse qui est maintenant seule à pouvoir empêcher les citoyens de réfléchir à la réalité des menaces qui nous visent et aux responsabilités de chacun dans la persistance de ces menaces. Tout se passe désormais comme si seule la menace terroriste pouvait éviter aux citoyens de penser aux échecs économiques et sociaux, à l'impuissance à gouverner de façon responsable, aux effrayants abus de pouvoir commis au nom de l'état d'urgence... Sinistre et honteux paravent !


Maintenant, la réponse des citoyens à cet aveu du ministre, c'est de montrer à tous que ce sont des citoyens qui s'opposent à sa volonté de nous priver encore de notre liberté à détenir légalement des armes, liberté qui n'a jamais menacé l'ordre public, bien au contraire. Nous reviendrons très vite vers vous pour proposer un certain nombre de moyens.


De leur côté, les lobbies de « marchands de fusils » n'ont plus désormais qu'à reconnaître qu'ils ont eu tort de croire et de soutenir les mensonges d'un gouvernement qui vient de les jeter, sans aucun état d'âme, en pâture à l'opinion publique…

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